Station de radio KM Country Music, Memphis, 23 h 18.
Moldhair, Squeully, Wolf et Grapper se faufilaient prudemment dans les couloirs sombres de la station. Trois quarts d’heure auparavant, Minus et Cortex s’y étaient introduits. Les agents de la PSF s’étaient aussitôt déployés dans et autour du bâtiment, attendant la diffusion des revendications des deux rongeurs pour donner l’assaut.
Arrivé à une intersection, Moldhair fit comprendre par gestes que lui et Squeully allaient prendre sur la droite alors que Wolf et Grapper iraient tout droit. Ces derniers obtempérèrent et, au bout de quelques secondes, arrivèrent près du studio où se trouvaient les deux suspects. Wolf, toujours accroupi, jeta un coup d’œil à l’intérieur de la pièce et évalua la situation. C’était le studio central : trois de ses quatre murs étaient partiellement vitrés. Wolf se trouvait près de la porte principale ; sur le côté droit, il y avait une petite porte de service par laquelle Moldhair entrerait. Cortex était assis à la console principale, au centre, où il préparait son forfait tout en braquant son pistolet-mitrailleur sur ses deux otages, le réalisateur et l’animateur, enfermés et ligotés dans la cabine du technicien, sur la droite. Quant à Minus, il avait posé son arme et bricolait une installation de fortune à partir du matériel pourtant moderne du studio, face à Wolf mais de l’autre côté de la pièce. Moldhair avait raison, les deux souris mijotaient quelque chose de peu ordinaire. Fuchs devait, pour couper le courant, provoquer un court-circuit en reconnectant à l’envers deux prises du panneau de commandes situé juste à gauche de la petite porte de service. A l’intérieur de la pièce, Minus achevait ses préparatifs.
- Dis Cortex, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? dit-il d’une voix aiguë et idiote.
- As-tu terminé d’installer le transpondeur à énergie ionique ? répondit l’autre sur un ton monocorde.
- Oui.
- Alors nous allons pouvoir diffuser mon message subliminal, et bientôt nous pourrons tenter de conquérir le monde.
- Oh, chic alors !
Cortex sortit une cassette de sa poche, rectifia quelques branchements sur la console et l’introduisit dans le lecteur. C’est à ce moment là que la petite porte de service s’ouvrit. Afin de créer une diversion, Squeully tira un coup de feu dans une des vitres du studio, qui vola en éclats dans un fracas épouvantable. Minus lâcha une rafale de mitraillette qui n’atteignit personne. Il n’eut pas le temps d’ajuster son tir : vif comme l’éclair, Moldhair avait déjà effectué le branchement voulu et se remit à couvert. Grillées par le court-circuit, les lampes vacillèrent, puis s’éteignirent. Le studio sombra dans une obscurité à peine tempérée par les lueurs rouges des lampes de secours. Sans laisser aux deux criminels le temps de se ressaisir, Wolf et Grapper pénétrèrent en trombe dans le studio en criant « PFS ! Les mains en l’air ! ». Joignant le geste à la parole, Grapper se jeta sur Cortex qui se laissa désarmer sans opposer de résistance, pendant que Wolf traversait le studio à toute vitesse. Minus pointait déjà son arme sur la cabine où se trouvaient les otages ; Wolf le coinça contre le mur, lui arracha son arme et le plaqua au sol. Moldhair et Squeully entrèrent à leur tour : pendant que la seconde libérait le réalisateur et son collègue animateur, le premier n’avait plus qu’à constater que tout était fini. Il s’empara du talkie-walkie accroché à sa ceinture et annonça leur victoire au directeur adjoint.
« Equipe Sierra Mike à PC. Les agresseurs sont maîtrisés. Je répète : les agresseurs sont maîtrisés »
L’assaut n’avait duré que quelques secondes. Slaughterbean avait sursauté en entendant le coup de feu tiré par Squeully. À peine s’était-il demandé ce qui se passait que la station de radio s’était retrouvée dans le noir. Et maintenant, Moldhair lui annonçait qu’il maîtrisait la situation. C’était un peu trop. Slaughterbean regarda quelques instants son talkie-walkie avec incrédulité, étouffa un juron puis se dirigea à grandes enjambées vers le studio central.
Moldhair, Squeully, Wolf et Grapper se faufilaient prudemment dans les couloirs sombres de la station. Trois quarts d’heure auparavant, Minus et Cortex s’y étaient introduits. Les agents de la PSF s’étaient aussitôt déployés dans et autour du bâtiment, attendant la diffusion des revendications des deux rongeurs pour donner l’assaut.
Arrivé à une intersection, Moldhair fit comprendre par gestes que lui et Squeully allaient prendre sur la droite alors que Wolf et Grapper iraient tout droit. Ces derniers obtempérèrent et, au bout de quelques secondes, arrivèrent près du studio où se trouvaient les deux suspects. Wolf, toujours accroupi, jeta un coup d’œil à l’intérieur de la pièce et évalua la situation. C’était le studio central : trois de ses quatre murs étaient partiellement vitrés. Wolf se trouvait près de la porte principale ; sur le côté droit, il y avait une petite porte de service par laquelle Moldhair entrerait. Cortex était assis à la console principale, au centre, où il préparait son forfait tout en braquant son pistolet-mitrailleur sur ses deux otages, le réalisateur et l’animateur, enfermés et ligotés dans la cabine du technicien, sur la droite. Quant à Minus, il avait posé son arme et bricolait une installation de fortune à partir du matériel pourtant moderne du studio, face à Wolf mais de l’autre côté de la pièce. Moldhair avait raison, les deux souris mijotaient quelque chose de peu ordinaire. Fuchs devait, pour couper le courant, provoquer un court-circuit en reconnectant à l’envers deux prises du panneau de commandes situé juste à gauche de la petite porte de service. A l’intérieur de la pièce, Minus achevait ses préparatifs.
- Dis Cortex, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? dit-il d’une voix aiguë et idiote.
- As-tu terminé d’installer le transpondeur à énergie ionique ? répondit l’autre sur un ton monocorde.
- Oui.
- Alors nous allons pouvoir diffuser mon message subliminal, et bientôt nous pourrons tenter de conquérir le monde.
- Oh, chic alors !
Cortex sortit une cassette de sa poche, rectifia quelques branchements sur la console et l’introduisit dans le lecteur. C’est à ce moment là que la petite porte de service s’ouvrit. Afin de créer une diversion, Squeully tira un coup de feu dans une des vitres du studio, qui vola en éclats dans un fracas épouvantable. Minus lâcha une rafale de mitraillette qui n’atteignit personne. Il n’eut pas le temps d’ajuster son tir : vif comme l’éclair, Moldhair avait déjà effectué le branchement voulu et se remit à couvert. Grillées par le court-circuit, les lampes vacillèrent, puis s’éteignirent. Le studio sombra dans une obscurité à peine tempérée par les lueurs rouges des lampes de secours. Sans laisser aux deux criminels le temps de se ressaisir, Wolf et Grapper pénétrèrent en trombe dans le studio en criant « PFS ! Les mains en l’air ! ». Joignant le geste à la parole, Grapper se jeta sur Cortex qui se laissa désarmer sans opposer de résistance, pendant que Wolf traversait le studio à toute vitesse. Minus pointait déjà son arme sur la cabine où se trouvaient les otages ; Wolf le coinça contre le mur, lui arracha son arme et le plaqua au sol. Moldhair et Squeully entrèrent à leur tour : pendant que la seconde libérait le réalisateur et son collègue animateur, le premier n’avait plus qu’à constater que tout était fini. Il s’empara du talkie-walkie accroché à sa ceinture et annonça leur victoire au directeur adjoint.
« Equipe Sierra Mike à PC. Les agresseurs sont maîtrisés. Je répète : les agresseurs sont maîtrisés »
L’assaut n’avait duré que quelques secondes. Slaughterbean avait sursauté en entendant le coup de feu tiré par Squeully. À peine s’était-il demandé ce qui se passait que la station de radio s’était retrouvée dans le noir. Et maintenant, Moldhair lui annonçait qu’il maîtrisait la situation. C’était un peu trop. Slaughterbean regarda quelques instants son talkie-walkie avec incrédulité, étouffa un juron puis se dirigea à grandes enjambées vers le studio central.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire