- Bien que j’en sois fort mécontent, j’ai décidé de ne pas vous en tenir rigueur outre mesure. Cela signifie que vous et vos collègues continuerez à vous occuper de cette affaire. Néanmoins, il faut que vous sachiez que les données du problème sont légèrement différentes.
A l’intérieur du van, le soulagement des trois fédéraux était presque palpable. Se voir directement retirer un dossier par le vice-ministre de la Sécurité Publique en personne n’apporte guère de perspectives encourageantes si l’on tient malgré tout à poursuivre sa carrière.
- Hier, la séance du Parlement Fédéral a été particulièrement agitée. Les députés de l’opposition et ceux de la majorité se sont farouchement opposés au sujet des nouvelles orientations budgétaires du gouvernement. Inutile de vous dire que notre ministère a été sévèrement critiqué. Certains parlementaires ayant cru utile d’en venir aux mains, les débats ont été suspendus jusqu’au lundi 18 avril. Cela signifie que la disparition de Ronnie Thorynque ne pourra pas être abordée officiellement avant cette date.
- Mais si les débats sont axés sur les orientations budgétaires, intervint Wolf que la politique enhardissait, il y a de fortes chances pour que l’affaire Thorynque passe inaperçue.
- En vérité, cela dépendra de son ampleur médiatique. Si les journaux du monde entier se mettent à fabuler sur cette histoire, il est plus que probable qu’en arrivant au Parlement lundi matin, les députés ne parlent que de cela. C’est pourquoi il est important que vous mettiez la main sur Thorynque avant cette date. Cela clouera le bec à l’opposition et montrera au monde que la Fédération garde l’affaire sous contrôle. Pendant ce temps, je tâcherai de contenir les ardeurs de la presse.
- Vous allez opposer un démenti ? demanda Wolf.
- Surtout pas ! Ce serait accorder de l’attention à ce qui n’est sensé être qu’une simple rumeur. Quand vous accordez de l’attention à quelque chose, vous lui donnez de la crédibilité.
- Mais comment…
- Ne vous occupez pas de cela, agent Wolf, coupa Derrflinger avec un léger sourire. C’est mon métier. En attendant, tâchez de retrouver la trace de Thorynque. S’il est venu à Toronto, c’est forcément pour y faire quelque chose. Soit compléter sa collection, soit tenter d’en tirer un bénéfice quelconque. Restez sur le qui-vive ; lorsqu’il se montrera, et je suis sûr qu’il se montrera, il ne vous échappera pas. Ce sera tout. J’attends vos résultats. Transmission terminée.
Alors que sur l’écran s’affichait à nouveau le blason de l’ASF, signe que la communication avec le réseau crypté du Ministère était achevée, Dan Grapper, trempé de la tête aux pattes, pénétra dans le véhicule–PC où chacun, à commencer par Gerard, était plongé dans ses pensées.
- Et bien, quoi ? s’étonna le renard. Vous en faîtes une tête ! J’ai raté quelque chose ?
A l’intérieur du van, le soulagement des trois fédéraux était presque palpable. Se voir directement retirer un dossier par le vice-ministre de la Sécurité Publique en personne n’apporte guère de perspectives encourageantes si l’on tient malgré tout à poursuivre sa carrière.
- Hier, la séance du Parlement Fédéral a été particulièrement agitée. Les députés de l’opposition et ceux de la majorité se sont farouchement opposés au sujet des nouvelles orientations budgétaires du gouvernement. Inutile de vous dire que notre ministère a été sévèrement critiqué. Certains parlementaires ayant cru utile d’en venir aux mains, les débats ont été suspendus jusqu’au lundi 18 avril. Cela signifie que la disparition de Ronnie Thorynque ne pourra pas être abordée officiellement avant cette date.
- Mais si les débats sont axés sur les orientations budgétaires, intervint Wolf que la politique enhardissait, il y a de fortes chances pour que l’affaire Thorynque passe inaperçue.
- En vérité, cela dépendra de son ampleur médiatique. Si les journaux du monde entier se mettent à fabuler sur cette histoire, il est plus que probable qu’en arrivant au Parlement lundi matin, les députés ne parlent que de cela. C’est pourquoi il est important que vous mettiez la main sur Thorynque avant cette date. Cela clouera le bec à l’opposition et montrera au monde que la Fédération garde l’affaire sous contrôle. Pendant ce temps, je tâcherai de contenir les ardeurs de la presse.
- Vous allez opposer un démenti ? demanda Wolf.
- Surtout pas ! Ce serait accorder de l’attention à ce qui n’est sensé être qu’une simple rumeur. Quand vous accordez de l’attention à quelque chose, vous lui donnez de la crédibilité.
- Mais comment…
- Ne vous occupez pas de cela, agent Wolf, coupa Derrflinger avec un léger sourire. C’est mon métier. En attendant, tâchez de retrouver la trace de Thorynque. S’il est venu à Toronto, c’est forcément pour y faire quelque chose. Soit compléter sa collection, soit tenter d’en tirer un bénéfice quelconque. Restez sur le qui-vive ; lorsqu’il se montrera, et je suis sûr qu’il se montrera, il ne vous échappera pas. Ce sera tout. J’attends vos résultats. Transmission terminée.
Alors que sur l’écran s’affichait à nouveau le blason de l’ASF, signe que la communication avec le réseau crypté du Ministère était achevée, Dan Grapper, trempé de la tête aux pattes, pénétra dans le véhicule–PC où chacun, à commencer par Gerard, était plongé dans ses pensées.
- Et bien, quoi ? s’étonna le renard. Vous en faîtes une tête ! J’ai raté quelque chose ?
Amen. Patoche
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