Chapitre 5
Musée National de Tokyo, lundi 11 avril. 0 h 07.
- Vous connaissez cette personne ? demanda l’agent Toyoda incrédule.
- C’est Ronnie Thorynque, député océanien au Parlement Fédéral. Il a disparu sans laisser de traces il y a une dizaine de jours. Nous avions été chargés de l’enquête, puis l’ASF s’est approprié le dossier.
Dans la petite salle sombre, personne n’en croyait ses yeux. Un individu, visiblement seul, avait déjoué les systèmes de sécurité les plus perfectionnés pour voler des objets d’une valeur inestimable à des milliers de kilomètres de chez lui. Et cet individu était un député ! Pour Wolf, tout était à la fois plus clair et plus sombre.
- Dan, il y a vraiment quelque chose qui cloche dans cette histoire.
- Ah ça tu l’as dit ! Un député qui pète les plombs et vole un trésor national, c’est pas banal !
- Mais pourquoi lui ? Il n’a pas de mobile apparent. Ça n’a pas de sens !
- Un coup médiatique ? suggéra Grapper.
- Présentement, c’est le meilleur moyen de décrédibiliser son mouvement. Ça ne tient pas debout.
- Il a peut-être simplement craqué. Tu as entendu comme moi ce qu’ont dit les gens du night-club. Il n’avait vraiment pas l’air dans son assiette, le soir de sa disparition.
- Peut-être, mais on n’a rien trouvé chez lui qui laisse à penser qu’il allait commettre un tel acte. Sa conduite est inexplicable.
- Je crois qu’on est un peu fatigués, coupa finalement Grapper. Tu devrais aller te reposer quelques heures. Pendant ce temps, je vais faire le nécessaire pour qu’on puisse coincer Thorynque.
- Ouais, tu as raison. Il faut contacter les aéroports, savoir comment il a pu pénétrer au Japon et comment il compte en sortir.
- Eh, tu me prends pour un amateur ou quoi ? lui répondit Grapper en souriant. J’ai vingt ans de métier, p’tit jeune !
Wolf sourit de bon cœur. Il s’apprêtait à rejoindre la salle que le conservateur, dans le plus grand secret, avait fait improviser en dortoir, quand Grapper le retint par le bras.
- Une dernière chose, Derek. Tu crois que c’est Thorynque qui a descendu Zeller et volé le manuscrit ?
- C’est pas impossible. S’il a pété les plombs comme tu dis, il a très bien pu se mettre en tête de collectionner des reliques. Voire de verser dans les trafics en tout genre.
En suivant le conservateur Matsushita qui lui montrait le chemin jusqu’à la salle de repos improvisée, Wolf repensa au singulier poème qu’on lui avait laissé à Surabaya et à l’étrange impression qu’il avait ressenti en le relisant. Et si quelqu’un avait suivi l’affaire Thorynque depuis le début ? Et s’il avait essayé de le tuyauter en lui laissant le poème ?
Les deux agents de l’ASF qui les avaient dessaisis du dossier à Melbourne ?
Impossible. Jamais un agent de l’ASF n’aiderait un gars de la PFS. Et surtout pas sur une affaire aussi importante. Pour qu’une telle coopération soit possible elle eut nécessité une instruction expresse émanant directement du Ministère de la Sécurité Publique.
Mais alors, qui ?
Wolf était trop fatigué pour y penser plus longtemps.
Musée National de Tokyo, lundi 11 avril. 0 h 07.
- Vous connaissez cette personne ? demanda l’agent Toyoda incrédule.
- C’est Ronnie Thorynque, député océanien au Parlement Fédéral. Il a disparu sans laisser de traces il y a une dizaine de jours. Nous avions été chargés de l’enquête, puis l’ASF s’est approprié le dossier.
Dans la petite salle sombre, personne n’en croyait ses yeux. Un individu, visiblement seul, avait déjoué les systèmes de sécurité les plus perfectionnés pour voler des objets d’une valeur inestimable à des milliers de kilomètres de chez lui. Et cet individu était un député ! Pour Wolf, tout était à la fois plus clair et plus sombre.
- Dan, il y a vraiment quelque chose qui cloche dans cette histoire.
- Ah ça tu l’as dit ! Un député qui pète les plombs et vole un trésor national, c’est pas banal !
- Mais pourquoi lui ? Il n’a pas de mobile apparent. Ça n’a pas de sens !
- Un coup médiatique ? suggéra Grapper.
- Présentement, c’est le meilleur moyen de décrédibiliser son mouvement. Ça ne tient pas debout.
- Il a peut-être simplement craqué. Tu as entendu comme moi ce qu’ont dit les gens du night-club. Il n’avait vraiment pas l’air dans son assiette, le soir de sa disparition.
- Peut-être, mais on n’a rien trouvé chez lui qui laisse à penser qu’il allait commettre un tel acte. Sa conduite est inexplicable.
- Je crois qu’on est un peu fatigués, coupa finalement Grapper. Tu devrais aller te reposer quelques heures. Pendant ce temps, je vais faire le nécessaire pour qu’on puisse coincer Thorynque.
- Ouais, tu as raison. Il faut contacter les aéroports, savoir comment il a pu pénétrer au Japon et comment il compte en sortir.
- Eh, tu me prends pour un amateur ou quoi ? lui répondit Grapper en souriant. J’ai vingt ans de métier, p’tit jeune !
Wolf sourit de bon cœur. Il s’apprêtait à rejoindre la salle que le conservateur, dans le plus grand secret, avait fait improviser en dortoir, quand Grapper le retint par le bras.
- Une dernière chose, Derek. Tu crois que c’est Thorynque qui a descendu Zeller et volé le manuscrit ?
- C’est pas impossible. S’il a pété les plombs comme tu dis, il a très bien pu se mettre en tête de collectionner des reliques. Voire de verser dans les trafics en tout genre.
En suivant le conservateur Matsushita qui lui montrait le chemin jusqu’à la salle de repos improvisée, Wolf repensa au singulier poème qu’on lui avait laissé à Surabaya et à l’étrange impression qu’il avait ressenti en le relisant. Et si quelqu’un avait suivi l’affaire Thorynque depuis le début ? Et s’il avait essayé de le tuyauter en lui laissant le poème ?
Les deux agents de l’ASF qui les avaient dessaisis du dossier à Melbourne ?
Impossible. Jamais un agent de l’ASF n’aiderait un gars de la PFS. Et surtout pas sur une affaire aussi importante. Pour qu’une telle coopération soit possible elle eut nécessité une instruction expresse émanant directement du Ministère de la Sécurité Publique.
Mais alors, qui ?
Wolf était trop fatigué pour y penser plus longtemps.
Bravo !! Je profite de cette publication pour lire à nouveau cette œuvre majeure du tout début du XXIè siècle !
RépondreSupprimerBonne continuation !!!
COIN !!!!
Patman